Michael White et David Epston sont les deux premiers inspirateurs d’idées, de ce qui est maintenant connu comme la thérapie narrative. Michael White est un australien, il est né à Adelaïde le 29 décembre 1948. Après des études de travailleurs social, il se forme aux thérapies familiales. Il sera le co-directeur du Dulwich Center à Adelaïde jusqu’en 2007. Il décède le 4 avril 2008 à San Diego. Michael White disait qu’il avait été principalement influencé par les travaux théoriques de Michel Foucault et de Gregory Bateson. Il disait aussi avoir été sensible aux influences de Jacques Derrida, Jérôme Bruner, Barbara Myerhoff, Lev Vygotsky, Gilles Deleuze, et Pierre Bourdieu. Il s’appuyait sur une pensée post structuraliste, postmoderne.

David Epston est né en 1944 à Peterborough en Ontario au Canada, il a vécu jusqu’à l’âge de 19 ans au Canada avant de s’installer en Nouvelle Zélande. Il a obtenu son Bachelor en sociologie et anthropologie à l’université d’Auckland en 1964, puis un diplôme en développement communautaire à l’université d’Edimbourg en 1971 et, finalement un master en études social de la Warwick université en 1976 suivi d’un certificat de travailleur social en 1977. Depuis 1987 jusqu’à ce jour il est co-directeur du centre de thérapie familiale d’Auckland. David Epston a été fait docteur honoris causa de l’université John F. Kennedy en Californie, il obtient une récompense spéciale pour sa contribution à la thérapie familiale par le journal de thérapie familiale d’Australie et de Nouvelle Zélande.

Ces deux hommes se sont rencontrés vers la fin des années 1970, ils ont développé l’essentiel de leurs idées dans les années 1980 et 1990.Ils diront plus tard que c’est l’esprit d’aventure qui les a rapproché toutes ces années. C’est en 1990 qu’ils publient ensemble leur premier texte majeur : Les moyens narratifs au service de la thérapie, le livre ne sera traduit en français aux éditions Satas de Bruxelles qu’en 2003.

Michael White est un sportif qui aime le vélo, David Epston aime le rugby, l’un et l’autre ont le gout des autres, des cultures différentes. Michael White se passionne pour les aborigènes, il appréciait leur manière de vivre le chagrin et cela contribuera a l’un de ses textes majeurs : « Dire bonjour à nouveau », il y expose sa conception de la résolution du chagrin dans les deuils difficiles. Michael White aime les aborigènes aussi pour leurs peintures qui racontent des histoires. Il se passionne pour les minorités, et ce qu’elles véhiculent comme résistances au pouvoir dominant. David va beaucoup travailler avec des personnes souffrant d’anorexie, mais aussi avec des personnes ayant des problèmes avec la justice.

Ces deux hommes diraient probablement l’un de l’autre que c’est l’autre qui a apporté les idées les plus importantes, tant la modestie, la simplicité, et la capacité d’émerveillement pour la créativité des autres sont des qualités qui les caractérisent l’un comme l’autre. David Epston disait de Michael White qu’il pensait à lui comme a un frère et un homme remarquable. La thérapie narrative en plus d’être une aventure intellectuelle, est aussi une belle histoire d’amitié.

Extrait de : Planches Narrative Redevenir auteur de sa vie de couple chronique sociale 2015